Il y a certaines choses, certaines odeurs, certains goûts qui vous ramènent des années en arrière mieux qu’une machine à voyager dans le temps. Parfois de petites choses si insignifiantes qu’on ne s’imaginait pas à quel point elles remueraient les brumes de notre passé.
J’ai fait une rencontre avec l’un de ses souvenirs en faisant mes courses hier (occupation passionnante s’il en est…). J’avais déjà eu l’occasion d’en parler, mais mes idées étaient toujours restées dans un coin de ma tête, ne trouvant LA chose la plus importante. Et là, surprise, dans les rayons de mon supermarché , alors que je n’y croyais plus…
Des ris de veau!
J’en vois déjà qui se retirent discrètement pour aller vomir tripes et boyaux dans un coin sombre… Mais voilà, pour moi, il s’agit vraiment d’un ingrédient lié à mon enfance, à l’époque ou la chose n’était pas aussi chère qu’aujourd’hui, et avant sa disparition pour cause de Crise de la Vache Folle.
Cela peut paraître étrange, mais chez moi il s’agissait du plat du pauvre, si l’on peut l’appeler comme ça. Quand ma mère ne savait pas vraiment quoi faire à manger et qu’elle en trouvait en faisant ses courses, elle se lançait dans la composition d’un plat qui est resté gravé dans ma mémoire de petite fille.
Rien de bien compliqué, mais les choses les plus simples sont souvent les meilleures. Un gratin de coquillettes à la tomate et aux ris de veau. Le seul moment ou ma mère se délectait à l’avance de manger des pates. C’était une véritable institution ce gratin, et moi, je la regardais faire avec de grands yeux (quand j’avais fini mes devoirs cela va de soi…) et l’eau à la bouche.
Alors aujourd’hui, je réitère ce plat d’enfance pour le faire découvrir à mon cher et tendre (c’est du quitte ou double, je ne vous le cache pas…). C’est un peu plus compliqué que dans mon souvenir de petite fille, mais les gestes sont revenus plus vite que je ne l’aurai cru. Et maintenant, j’attends en jetant des coups d’œil gourmands à mon four.
J’espère que je l’aurai réussi aussi bien que ma môman, histoire de ne pas marquer l’histoire familial d’un déshonneur insurmontable…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire