lundi 22 juin 2009

Ho Happy Day...



Le week end dernier, fête de la musique oblige, nous avons cherché une idée de concert sympa ou aller promener nos petites oreilles. Une lecture des gratuits plus tard, me voilà fixée sur la destination de notre dimanche : Corbeil Essonnes. J’avoue nous n’avons pas cherché bien loin, mais le programme était tel que je ne serai monté à Paris pour rien au monde.

Il faut savoir qu’à Corbeil, le mois de juin est synonyme de Festival du Jazz, et en général la fête de la musique fait la clôture. Des artistes comme Michel Jonasz ou Jean Jacques Milteau s’y sont produits, autant dire des pointures su domaine. Et cette année, ils nous ont gâtés : rien de moins que le Golden Gate Quartet en pleine tournée d’adieu.

Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’un des plus anciens ensemble vocal américain de gospel et de negro spiritual, fondé en 1934. Bon, bien entendu, les chanteurs actuels ne sont plus les membres fondateurs, mais l’un d’entre eux est quand même dans le groupe depuis les années 50, le deuxième second ténor de l’histoire du groupe. Enfin, je ne vais pas vous faire une historique du groupe, ce n’est pas le sujet de cet article.

Non, si j’écris ces quelques lignes, c’est pour essayer de vous faire partager le bonheur que j’ai ressenti pendant les deux heures qu’ont duré le concert. Je n’avais pas vécu un moment de musique tel que celui-ci depuis très longtemps. Des voix hors du commun, des harmonies parfaites, un groove incroyable… De vrais chanteurs, talentueux, avec un sens de l’humour à faire baver n’importe qui.

Un coup de cœur particulier pour la basse du quatuor, Anthony Gordon. Il n’est dans le groupe que depuis deux ans, mais sa voix est vraiment extraordinaire. Je n’avais encore jamais vraiment entendu de voix aussi grave, sourde et mélodieuse. Si jamais vous trouvez un morceau récent du groupe, écoutez le rien que pour découvrir sa voix.

Et si vous trouvez des morceaux plus anciens, écoutez-les juste pour le plaisir des sens. Bien entendu, ce sont des chants à connotation religieuse, seule chose que les esclaves créateurs de ces styles musicaux pouvaient chanter. Mais il faut savoir faire fi de ses croyances ou non-croyances pour se concentrer sur l’art.

Enfin, un grand moment de bonheur que je n’oublierai pas de si tôt. D’ailleurs je vous ai trouvé un petit medley de leurs chansons par le groupe actuel (admirez la maîtrise de la basse *_*). Je trouve la qualité parfois moins bonne que ce que j’ai pu entendre, mais ça vaut le détour quand même …


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